Le bal des gisants

Lorsque vous pénétrez dans les caves du château de Pierrefonds, des voix vous murmurent à l'oreille des vers, des pensées, des tirades... Laissez-vous tenter, le jeu en vaut la chandelle ! Nous vous invitons à (re)découvrir cette collection méconnue de moulages originaux, présentée dans les caves du château de Pierrefonds.

Les gisants

En 1951, le château de Versailles dépose dans le monument une extraordinaire collection d’une centaine de moulages orignaux représentant des rois et reines de France ainsi que des grands princes du royaume, du Moyen Âge au XVIIe siècle.

Ces moulages proviennent essentiellement des grandes nécropoles.

Ces statues funéraires sont exécutées en plâtre, à la demande du roi Louis-Philippe qui, à partir de 1833, décide la création d’une galerie de pierres au sein du musée de l’Histoire de France à Versailles.

La scénographie, signée Skertzò, offre une découverte spectaculaire des œuvres dans le cadre inédit des caves du château, magnifiquement restaurées par Eugène Viollet-le-Duc.

Intitulé « Le bal des Gisants », cet aménagement contemporain est une promenade sensible dans l’Histoire, bercée alternativement par des éclairages changeants, des projections et des poèmes chuchotés.

La scénographie a été complétée par un dispositif de lumière qui accompagne la descente vers les caves dans un splendide escalier, véritable décor piranésien imaginé par Eugène Viollet-le-Duc.

Entrée des caves du château
© C.Calpena /Centre des Monuments Nationaux

Les caves

Les caves du château sont rehaussées d'un mètre lors de la restauration au XIXe siècle afin que la salle des gardes soit de plain-pied avec la cour d‘honneur sous laquelle passe le réseau des canalisations d'eau de pluie.

Lors des bombardements de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, les caves du château de Pierrefonds servent d’abri à la population.

À chaque alerte, les soldats en cantonnement au château se joignent à la population dans les deux niveaux de caves.

Depuis le XVIIIe siècle, les ruines du château ont d’ailleurs toujours été un lieu de vie pour les Pétrifontains (le joli nom des habitants de Pierrefonds). Ils venaient s’y promener et c’est peut-être cela qui vaut au château son qualificatif de « ruines romantiques »…

Ouvrez les yeux et tentez de retrouver les traces de leurs passages sur nos murs, que ce soit au XVIIe siècle, au XVIIIe siècle ou durant les bombardements de 1914-1918 et 1939-1945.